Le Blog du Comptoir des Graines - Hybrides et OGM2016-02-29T13:45:11+00:00Comptoir-des-grainesurn:md5:cb85b15547e01117b36d73bd8a9eab5dDotclearVariétés hybrides : pourquoi s’en méfier ?urn:md5:0ca8853dd31ef557ddac55c52e6fe4722015-01-15T12:42:00+00:002015-01-23T09:56:11+00:00Blog Comptoir-des-grainesHybrides et OGM <p><strong>Depuis les années 1960, les variétés hybrides, cousines éloignées moins médiatiques que les OGM, ont envahi les champs et donc nos assiettes. De plus en plus protégées par les législations françaises et européennes, ces espèces sont pourtant loin de cultiver la green attitude.</strong></p>
<p>Hybride F1, une dénomination derrière laquelle il est difficile de percevoir un bout de nature. Surtout quand l’étymologie nous renvoie au grec hybris, que l’on peut traduire par union contre-nature. C’est en effet d’un mariage forcé entre deux espèces dont il est question ici. Le principe de l’hybridation est de permettre à une espèce de disposer de caractéristiques propres à une autre. Scientifiquement, on peut imaginer l’ovule d’une plante fécondé par le pollen d’une autre — on distinguera la variété hybride de l’organisme génériquement modifié (OGM), qui consiste à introduire un ou plusieurs gènes d’une espèce dans une autre, sans passer par la fécondation. En résulte donc une nouvelle variété généralement plus grosse, plus homogène, et plus résistante aux maladies et aux aléas du climat, des caractéristiques que l’on retrouve aussi chez les OGM. Elle sera baptisée variété hybride, à laquelle les semenciers ont l’obligation d’accoler la mention F1 (pour fratrie 1 ou génération 1). Mais cette solution (de facilité) à laquelle peuvent succomber les jardiniers amateurs n’est pas vraiment durable.</p>
<p>Un p’tit tour et puis…</p>
<p>Si nous sommes certains de récolter les fruits de ces variétés hybrides, l’utilisation des graines issues de la récolte est toutefois quasi-incertaine. Celles que l’on pourrait appeler “génération 2” vont en effet retrouver les caractéristiques de leurs “grands-parents” qu’on avait marié de force. Une seule solution : racheter des graines hybrides F1, généralement plus chères ! Un comble quand on souhaite cultiver par soi-même par souci économique et écologique…
Pourtant, ces méthodes semblent satisfaire les géants de la semence et de l’agro-alimentaire. À force de lobbying dans les couloirs du ministère de l’Agriculture ou du Parlement européen, ils sont parvenus à faire de ces variétés hybrides la norme, dans un intérêt financier à peine dissimulé. Dernier exemple en date, l’interdiction officielle depuis le 3 août dernier pour les agriculteurs d’utiliser leurs propres récoltes pour ensemencer leurs terres ou l’obligation de payer une taxe, la contribution volontaire obligatoire. L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 12 juillet 2012 rappelle aussi que seules sont commercialisables les semences inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés, contrôlé par le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS). Un GNIS dans lequel, vous vous en doutez, les géants du secteur sont largement représentés…</p>
<p>Rassurez-vous, Le Comptoir des Graines, réaffirme sa position en faveur d’une agriculture bio et rappelle qu’aucune variété génétiquement modifiée ne figure dans son catalogue et que les hybrides resteront absents de la catégorie « Potagères » et très rares dans notre liste d’annuelles et de vivaces.</p>
<p><em>Ronan Le Mouhaër</em></p>
<p><img src="http://blog.comptoir-des-graines.fr/public/fotolia/Fotolia_71179169_XS.jpg" alt="Flower" style="display:block; margin:0 auto;" title="Flower, janv. 2015" /></p>OGM, hybrides : la position du Comptoir des Grainesurn:md5:184f9a2fc1fd16a23d3cdb8173803d362015-01-15T12:37:00+00:002015-01-23T09:56:40+00:00Blog Comptoir-des-grainesHybrides et OGM <p><strong>Vous êtes nombreux à nous poser la question : des semences hybrides ou génétiquement modifiées figurent-elles dans le catalogue du Comptoir des Graines ? La réponse est simple : non (ou presque). Explications.</strong></p>
<p>Sécurité alimentaire, agriculture durable, pollution des sols… À en croire la messagerie du Comptoir des Graines, vous êtes de plus en plus nombreux à prendre conscience de l’importance de semences de qualité dans votre projet de culture. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) vous effraient et les variétés hybrides* vous laissent dubitatif ? Rassurez-vous, peu de trace de ces étranges espèces dans notre catalogue.</p>
<p>En ce qui concerne les OGM, sachez que les législations française et européenne autorisent aujourd’hui la mise sur le marché d’une trentaine de variétés, issues des grandes cultures et destinées à l’alimentation humaine et/ou animale. Il s’agit, pour la plupart, de soja, de maïs (dont le si controversé MON810 de Monsanto), de colza, de coton, de pommes de terre, de betterave ou encore d’œillets. La commercialisation de ces espèces doit, depuis 1997, être accompagnée d'une étiquette indiquant la présence d’OGM. Ce qui signifie donc qu’il s’agit d’un produit ayant reçu de nombreux traitements chimiques.</p>
<p><img src="http://blog.comptoir-des-graines.fr/public/fotolia/Fotolia_74004220_XS.jpg" alt="GMO plant in biological laboratory" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="GMO plant in biological laboratory, janv. 2015" /></p>
<p>Du côté des variétés hybrides, les règles sont beaucoup moins restrictives qu’en matière d’OGM — en atteste les nombreuses autorisations de mise sur le marché, notamment pour les semences potagères, et l’absence d’obligation d’étiquetage faisant référence à l’hybridation. Il faut donc compter sur l’honnêteté des producteurs de graines dont l’éthique (mais pas la loi vous l’aurez compris) voudrait qu’ils mentionnent sur les sachets l’origine hybride de la variété en question, en y ajoutant le degré d’hybridation (comme par exemple F1 pour la première génération). Et l’honnêteté, on connaît au Comptoir des Graines puisque le catalogue vous propose des variétés horticoles hybrides, et on vous le dit ! C’est par exemple le cas des Adeniums ainsi que de quelques variétés d'annuelles ou de vivaces. Mais les graines potagères, dont l’hybridation peut rendre instable la reproduction (et donc vous obliger à racheter des semences de première génération…), resteront de leur côté, des variétés anciennes et traditionnelles dans un souci d’agriculture bio et durable.</p>
<p>En savoir plus : “<a href="http://blog.comptoir-des-graines.fr/index.php?post/2015/01/15/Vari%C3%A9t%C3%A9s-hybrides-%3A-pourquoi-s%E2%80%99en-m%C3%A9fier" title="Variétés hybrides : pourquoi s’en méfier">Variétés hybrides : pourquoi s’en méfier</a>”</p>
<p>Par Ronan Le Mouhaër</p>